Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

présentée pour vous parler ; vous étiez tantôt dans votre cellule, tantôt au chœur, tantôt dans l’infirmerie. Quand vous aurez lu ce papier, déchirez-le sur-le-champ, et jetez-en les morceaux dans la fontaine, ou plutôt, avalez-les… Adieu ! j’ai tout risqué pour vous. »

En disant ces mots il disparut, et je le reconnus : c’était le portier du couvent. Je compris fort bien le risque qu’il devait avoir couru pour me remettre ce papier, car la règle du couvent exigeait que toutes les lettres adressées aux pensionnaires, aux novices ou aux religieux, ou écrites par eux, devaient d’abord être remises au supérieur, et je n’ai jamais vu enfreindre cette règle dans aucune occasion.