Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/110

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me fut impossible d’avancer davantage, et je m’étonnai que mon compagnon pût m’avoir devancé. Je l’appelai et ne reçus point de réponse. Le passage, ou plutôt le trou, était si obscur que je ne voyais pas à dix pouces devant moi. J’avais aussi la lampe à surveiller. Je la tenais d’une main tremblante ; elle commençait à brûler d’une lumière affaiblie par l’atmosphère épaisse du souterrain. Une frayeur soudaine s’empara de moi. Entouré de vapeurs malsaines, j’éprouvai comme un accès de fièvre. J’appelai encore, sans qu’aucune voix répondît à mes cris. Dans des momens de péril, la mémoire est malheureusement fertile. Je me rappelai et je ne pus m’empêcher d’appliquer à ma position