Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/119

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plus me tenir debout. Cette position ne tarda pas à me faire porter le sang à la tête. Je me sentis d’abord étourdi, j’éprouvai ensuite une sorte d’imbécillité. Je m’arrêtai, mon compagnon murmura un jurement et je pressai machinalement le pas comme un chien qui reconnaît la voix de son maître. Déjà ma robe était toute déchirée et je n’avais plus de peau sur les genoux ni sur la paume des mains. Ma tête avait reçu plusieurs meurtrissures en frappant contre les pierres aiguës et irrégulières qui garnissaient les parois et le toit de cet éternel passage ; mais ce que j’éprouvais de plus affreux était une soif ardente, causée par l’air épais que je respirais depuis si long-temps joint à la vive