Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/137

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a faits pour l’obtenir, ne suffisaient plus pour en jouir. C’est ainsi que nous sommes toujours obligés de mettre l’espérance à la place du bonheur, et de prendre les moyens pour le but, ou de les confondre pour tirer d’eux une jouissance qui, sans cela, ne serait que de la lassitude sous un autre nom. Ces réflexions ne me vinrent pas dans le moment ; j’étais trop fatigué. Il y a des cas, Monsieur, où le pouvoir de la pensée nous accompagne jusqu’au bord du sommeil, et d’autres où il nous abandonne durant la veille. Nous sommes prêts alors à tout sacrifier au repos. Le repos est le seul bienfait que nous demandions à Dieu.

Telle était ma position quand je me