Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/155

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la nuit et des privations de la journée, il s’y prépara avec une sorte de triste vivacité. Il se trouvait dans son élément. Il allait effrayer une âme faible par un récit d’horreur, et étonner un esprit ignorant par une multitude de crimes.

« Je me rappelle, dit-il, une circonstance extraordinaire dans laquelle ce caveau a joué un grand rôle. Je n’ai pas pu m’expliquer dans le premier moment pourquoi cette porte et cette voûte m’étaient si bien connues. Tant d’idées étranges m’occupent chaque jour que des événemens qui feraient sur d’autres une impression ineffaçable, passent devant mon esprit comme des ombres, tandis que les pensées seules ont pour moi de la solidité. Je ne connais d’au-