Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/167

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impossible de se faire une idée de son courroux et moins encore de concevoir combien ce courroux était majestueux et accablant, renforcé par les principes et sanctifié par la religion. Je ne pourrais décrire le bonheur que cette scène me donna : un moment avait suffi pour mettre à mon niveau ces misérables qui avaient triomphé de moi. Je m’étais traîné vers ces murs, comme vers un asile, moi, rebut de la société et quel avait été mon crime ?… Allons… Je vois que vous frémissez ; je n’en dirai pas davantage. Le besoin m’y avait poussé. Et là, je voyais deux êtres devant lesquels, peu de jours avant, je me serais agenouillé comme devant les saints de l’autel, qui maintenant étaient