Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/17

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Le supérieur resta muet. L’évêque continuant à examiner un papier qu’il tenait, m’adressa la parole en ces termes :

« Comment se fait-il que les religieux ne peuvent dormir dans leurs cellules par le trouble que vous leur causez ? »

— « Je n’en sais rien : c’est à eux à vous l’expliquer. »

— « Le malin esprit ne vous visite-t-il pas toutes les nuits ? Vos blasphêmes, vos exécrables impuretés ne retentissent-ils pas à l’oreille de tous ceux qui ont le malheur d’être placés près de vous ? N’êtes-vous pas la terreur et le tourment de toute la communauté ? »

Je répondis : « Je suis ce qu’ils m’ont fait ; je ne nie point les bruits extraordinaires que j’entends dans ma cellule ;