Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/173

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paraissait augmenter. Après une longue pause, il me demanda s’il pouvait continuer sa relation. Je n’eus pas la force de répondre : car les efforts que je venais de faire m’avaient épuisé, et ranimaient en moi les nausées de la faim. Je lui fis un signe d’affirmation, et il reprit la parole.

« On les conduisit ici, » me dit-il. « J’avais formé le plan, et le supérieur y avait consenti : je fus le conducteur de leur prétendue fuite. Ils s’imaginaient que le supérieur fermait les yeux sur leur démarche. Je les conduisis donc, comme je vous l’ai dit, à travers ces mêmes passages que nous avons parcourus. J’avais un plan de cette région souterraine ; mais mon sang se glaçait