Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/175

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plus grande insulte pouvaient-ils me faire ? Je résolus de les en punir sur-le-champ.

« Nous étions près de ce cachot. Je le savais ; je les engageai à y entrer, (la porte à cette époque était encore entière) en leur disant que j’irais pendant ce temps examiner si le passage était libre. Ils firent comme je leur avais dit, et me remercièrent de mes précautions. Ils ignoraient qu’ils ne devaient plus quitter ce lieu. Mais leur vie était-elle à comparer aux souffrances que leur bonheur me faisait éprouver ? Aussitôt qu’ils furent entrés et tandis qu’ils s’embrassaient, je fermai la porte et tournai la serrure. Cette action ne leur causa pas d’inquiétude dans le premier moment.