Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/179

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nez toute espérance ! Mes regards exprimaient la pénitence, la joie était dans mon cœur. Je pouvais entendre chaque mot qui se disait. Pendant quelques heures ils s’efforçaient de se consoler mutuellement. Ils exprimaient tour-à-tour l’espoir de la délivrance, et quand mon ombre passant devant le seuil interceptait ou rendait la lumière, ils se disaient : « C’est lui. » Et un moment après ils ajoutaient : « Non, non, ce n’est pas lui. » Et ils étouffaient les sanglots du désespoir afin de se les cacher l’un à l’autre. Vers le soir, un moine vint m’apporter des alimens et m’offrit de prendre ma place. Je ne l’aurais pas quittée pour tout au monde ; je répondis cependant au religieux que je vou-