Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais ils en savent mieux que moi la véritable cause. Je suis assailli dans mon lit par une voix qui me parle à l’oreille. Il paraît du reste qu’elle arrive jusqu’à celle des frères ; car ils entrent dans ma cellule et profitent de la terreur où je suis plongé pour y donner les interprétations les plus incroyables. »

— « Mais n’entend-on pas des cris la nuit dans votre cellule ? »

— « Oui, des cris de terreur ; des cris jetés, non par un homme qui célèbre des orgies infernales, mais par un homme qui les craint. »

— « Cependant vous prononcez des blasphêmes, des imprécations, des impuretés ? »

— « Quelquefois, dans une terreur