Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/190

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sens. Il ne fit pas la moindre allusion au récit qu’il venait de faire, ni à ce qu’il venait d’éprouver, mais s’élançant de mes bras à la vue de la lumière baissante, il se prépara sur-le-champ à notre départ, avec une nouvelle énergie, avec une plénitude de raison qui tenait du miracle. Il grimpa le long de la muraille avec une merveilleuse dextérité, et à l’aide de mes épaules et des pierres qui avançaient. Il ouvrit la trape, dit que tout était tranquille, m’aida à monter après lui, et bientôt, avec une joie sans pareille, je respirai de nouveau l’air pur du ciel.

La nuit était profondément obscure. Je ne pouvais distinguer les édifices d’avec les arbres, excepté quand un vent lé-