Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un autre : que dis-je ? pour la femme la plus faible et la plus délicate que le sort eût confiée à sa protection. Mon cœur se déchire, quand je me rappelle sa noble tendresse. Nous attendions mon compagnon qui descendait de la muraille. « Hâtez-vous ! hâtez-vous ! » dit mon frère : « j’ai faim aussi ; il y a vingt-quatre heures que je vous attends sans avoir pris de nourriture. » Nous pressâmes le pas. La place était déserte. À la faible lueur de la lanterne, je distinguai une voiture : je n’en demandai pas davantage ; je m’y élançai avec promptitude.

« Il est en sûreté, » s’écria Juan en voulant me suivre.