Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/20

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je n’aie jamais pu découvrir ou deviner les moyens dont ils se servaient pour me persécuter, je ne crois pas me tromper en attribuant ces terreurs, aux mêmes individus qui ont couvert les murs de ma cellule d’images de démons dont les traces subsistent encore. »

— « On vous accuse aussi d’être entré dans l’église à minuit, d’avoir dégradé les tableaux et les statues, foulé aux pieds la croix, en un mot, d’avoir commis tous les actes d’un démon, en violant le sanctuaire. »

À cette accusation si injuste et si cruelle, il ne me fut pas possible de retenir mon émotion ; je m’écriai :

« J’ai couru à l’église dans un accès de frayeur dont leurs machinations