Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/200

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sur mon bras, je regardai autour de moi avec l’inquiétude d’un homme qui craint que le moindre mouvement qu’il fera ne dissipe le charme, et ne le replonge dans l’obscurité. Dans cet instant, le souvenir de tout le passé me frappa comme d’un coup de foudre. Je poussai un cri, et je retombai sur mon lit, effrayé, mais avec toute ma connaissance. Je me rappelai à l’instant tous les événemens dont j’avais été témoin, avec une force qui ne pouvait être surpassée que par la réalité. Ma fuite, ma délivrance, mon désespoir, tout se retraça à ma pensée. Je crus sentir l’embrassement de Juan ; je crus sentir aussi son sang couler sur moi, je vis ses yeux se tourner encore vers moi, avant de se fermer à jamais,