Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/216

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discours était que, n’ayant aucun espoir d’obtenir directement le pardon de Dieu, n’ayant pas même la volonté de l’implorer, il espérait rendre ses souffrances, dans un autre monde, moins horribles, en entraînant d’autres individus dans des crimes si grands, qu’ils pussent effacer en quelque sorte les siens.

« Ce fut dans cet espoir, » me dit-il à la fin, « que je feignis de concourir au plan que votre frère avait imaginé… » À ces mots, mon attention se réveilla. Je sentis que son discours allait acquérir pour moi un degré d’intérêt qu’il n’avait pas eu jusqu’alors : il continua.

« Mais le supérieur était instruit de tous les détails à mesure que je les ap-