Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quitté, lors de la visite de l’évêque, des soupçons de communication avec le malin esprit, ces soupçons venaient néanmoins de se renouveler, avec une force terrible, à l’occasion de cet être extraordinaire, de l’existence duquel je ne pouvais douter, et qui ne s’était jamais présenté dans les prisons de l’Inquisition avant que j’y fusse entré. On ne pouvait en tirer d’autre conclusion, sinon que j’étais réellement la victime de l’ennemi du genre humain. Il me dit de songer sérieusement au danger de la situation dans laquelle j’étais placé, par les soupçons qui s’attachaient généralement, et à ce qu’il craignait, trop justement sur moi. Enfin, il me conjura, au nom de mon salut, de mettre toute ma confiance