Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/243

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secret de votre cœur est de ne point augmenter le fardeau des obligations que vous avez au Saint-Office, mais au contraire, de diminuer, autant qu’il dépendra de vous, la douleur que ces saints personnages éprouveront tant que vous souillerez leurs murs de votre présence ; aussi ne demandez-vous pas mieux que d’y mettre un terme, long-temps avant celui qu’ils ont eux-mêmes fixé. Votre désir est de fuir les prisons du Saint-Office, s’il est possible. Vous savez que c’est là votre désir. »

Je ne répondis pas un mot. Cette ironie féroce et sauvage, le seul mot de fuite, m’inspirait une terreur impossible à décrire. L’inconnu continua :

« Quant à votre fuite, je m’y engage,