Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/263

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propre bourreau. Telle fut la conclusion de mon raisonnement, et, quelque triste qu’elle fût, on doit avouer qu’elle n’était que trop probable.

Il ne me restait plus qu’à attendre dans l’obscurité, dans le silence de ma cellule, le terme fatal de ma destinée. L’entière cessation des visites de l’étranger, depuis que ces visites étaient devenues inutiles, me confirmait de plus en plus dans l’idée que je m’en étais formée. Tout-à-coup il arriva un événement dont les suites trompèrent à la fois mes craintes, mes calculs et mes espérances : je veux dire le grand incendie qui se déclara dans les prisons du Saint-Office, vers la fin du dernier siècle.

Ce fut la nuit du 29 novembre 17**