Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/276

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

séparé du chœur par une grille en cuivre doré. Je vis les prêtres à l’autel, et un petit nombre de dévots à genoux dans le chœur. Une faible lumière éclairait l’église, et y répandait une teinte mélancolique et silencieuse, qui contrastait vivement avec la scène que je quittais. Je n’osai entrer dans ce lieu. Aussitôt qu’il me fut possible de faire un mouvement, je me levai et je quittai le monument sépulcral sur lequel je m’étais appuyé. Dans ce moment la lumière parut augmenter malicieusement ; elle me permit de lire l’inscription. Je vis les mots : « Orate pro animâ, etc. » J’arrivai au nom ; c’était : « Juan de Monçada. » Je m’élançai hors de l’é-