Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/34

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ma place au chœur ; mon triomphe était complet et j’en tremblais. Hélas ! quel est le moment de succès où nous n’éprouvions pas un sentiment d’inquiétude ? Notre destinée est pour nous comme cet esclave qui, tous les matins, devait rappeler au monarque de l’antiquité qu’il n’était qu’un homme, et il est rare qu’elle ne prenne pas soin de remplir sa propre prédiction dans le cours de la journée.

Deux jours se passèrent. La tempête qui nous avait agités, pendant si long-temps, s’était changée en un calme profond. Je me retrouvai dans l’état où j’avais été auparavant. Je remplis de nouveau mes devoirs accoutumés, sans que personne m’en fît ou des complimens