Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/5

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mières familles de l’Espagne s’était fait religieux au sortir de l’enfance. Peu de mois après il avait protesté contre ses vœux ; il était accusé d’avoir fait un pacte avec l’esprit infernal. Les uns étaient curieux de voir un exorcisme, les autres désiraient ou craignaient le succès de mon appel. Celui-ci songeait que l’Inquisition s’emparerait probablement de l’affaire, celui-là jugeait qu’un auto-da-fé pourrait en être le résultat possible.

De mon côté je n’étais pas sans espérance. Je ne connaissais nullement l’évêque, et je ne concevais pas que sa visite pût m’être avantageuse ; mais je voyais que le couvent était inquiet, et cela seul suffisait pour m’offrir un pré-