Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/58

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pris et à tout ce qu’il avait souffert. Je craignais ensuite que toutes ces démarches ne fussent inutiles. Je ne voudrais pas recommencer ces quatre journées pour le plus beau trône de la terre. Le soir du cinquième jour je trouvai sous la porte un billet contenant ce qui suit :

« Tout est arrangé ! Je me suis assuré du Juif à des conditions bien dignes de lui. Il affecte d’ignorer mon véritable rang et les biens immenses que je dois posséder un jour ; mais il en est fort bien instruit et n’ose pas me trahir pour sa propre sûreté. Il sait qu’il suffirait d’un mot de moi pour le livrer à l’Inquisition. Il y a du reste dans votre couvent un misérable sur le compte