Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/81

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être en état de quitter Madrid. Il en répandra beaucoup, et chacun de vos pas devra être marqué par son or ; mais après cela les dangers se présenteront en si grand nombre que l’entreprise et les périls nous paraîtront à peine commencés. Comment traverserez-vous les Pyrénées ? Comment… »

Il passa sa main sur son front, de l’air d’un homme qui fait un effort au-dessus de ses moyens et qui éprouve le plus grand embarras pour effectuer son dessein. Ce mouvement me parut si plein de sincérité que j’en fus vivement frappé. Il servit de contre-poids à mes préventions ; en attendant, plus il m’inspirait de confiance, plus je partageais ses craintes. Je répétai après lui :