Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/82

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« Comment ferai-je en définitive pour me sauver ? Je puis, par votre secours, traverser ce labyrinthe souterrain, dont les vapeurs froides me glacent déjà en imagination. Je puis retrouver la lumière, monter et redescendre la muraille ; mais après tout cela, comment me sauverai-je ? Comment ferai-je pour subsister ? l’Espagne entière n’est qu’un vaste monastère. Chaque pas que je ferai me ramènera vers ma prison. »

« Ce soin regarde votre frère, » répondit-il un peu sèchement, « j’ai fait ce que j’avais entrepris. »

Je lui fis ensuite diverses questions sur les détails de ma fuite ; ses réponses furent monotones, évasives, et si peu satisfaisantes, que je sentis renaître