Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/84

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songez à l’horreur de se trouver parmi ces êtres qui n’appartiennent ni aux vivans ni aux morts, ces êtres qui se jouent, avec les cadavres, qui se régalent et qui vivent au sein de la corruption ! Faut-il que nous passions près des caveaux ? »

— « Qu’importe ? j’ai peut-être plus de raisons de les craindre que vous. L’ombre de votre père s’élèvera-t-elle du sein de la terre pour vous foudroyer ? »

Ces mots qu’il avait prononcés pour m’encourager me firent au contraire frémir ; ils étaient prononcés par un parricide, se vantant de son crime, à minuit dans une église, et en présence des saints dont les images silencieuses semblaient péné-