Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 3.djvu/90

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« Croyez-vous que je sois assez sot pour travailler à votre liberté, au risque de perdre à jamais la mienne, peut-être la vie ? au risque d’être livré à l’Inquisition ? »

Il voulut de nouveau rire.

« Non, non, il faut que nous fuyions ensemble. Pouviez-vous supposer que je prendrais tant d’intérêt à une aventure où je ne serais que le confident ? Je pensais à mon propre danger ; je calculais ma propre sûreté. Notre position réciproque a réuni par hasard deux caractères fort opposés dans la même chance, mais cette union est désormais inévitable et inséparable. Votre destinée est liée à la mienne par un lien qu’aucun effort humain ne pourra rom-