Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/111

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propice aux vœux de leur amie. Celle-ci s’approchait de son côté, pour suspendre sa guirlande de fleurs aux débris d’une idole à moitié cachée parmi les fragmens de pierres, et couverte de cette riche végétation qui, dans les pays de l’Orient, semble annoncer le triomphe éternel de la nature au milieu des ruines de l’art. La rose se renouvelle tous les ans ; mais des siècles ne renouvelleraient pas une pyramide.

La belle Indienne attache sa guirlande. Tout-à-coup une voix cachée murmure : « Il y a ici une fleur fanée. »

« Oui, oui, il y en a une, » répondit la jeune fille, « et cette fleur fanée est l’emblême de mon cœur. J’ai cultivé plus d’une rose, mais j’ai laissé flétrir