Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/119

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s’étonnait seulement en les voyant partir, comment ils pouvaient se soutenir en sûreté sur les eaux, et comment des créatures d’une couleur si sombre, et avec des traits si peu agréables, pouvaient croître au milieu des brillantes fleurs qu’elles lui offraient comme les produits de leurs demeures.

On pourrait penser que du moins les élémens devaient avoir inspiré à son imagination quelques idées terribles ; mais la régularité périodique de leurs phénomènes dans le climat qu’elle habitait, les dépouillait de ce qu’ils avaient d’effrayant. Elle s’y était accoutumée comme à la succession du jour et de la nuit. N’ayant jamais entendu l’expression de la frayeur d’autrui, elle n’en