Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/122

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que, moitié imaginative, mais sans passions ou intelligence, dura jusqu’à sa dix-septième année. Ce fut alors qu’une circonstance arriva qui en changea pour toujours la couleur.

Le lendemain du jour où les Indiens étaient partis, Immalie, c’était le nom que ses adorateurs lui avaient donné ; Immalie, disons-nous, se tenait, vers le soir, sur le rivage, quand elle vit s’approcher d’elle un être différent de tous ceux qu’elle avait vus jusqu’alors. La couleur de son visage et de ses mains ressemblait à la sienne, mais ses vêtemens, qui étaient européens et taillés d’après la mode de l’an 1680, lui parurent si mal séans, si peu gracieux, qu’elle éprouva une sensation mêlée de répu-