Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/126

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n’êtes pas muet comme ceux qui vivent sous la mer ; vous n’êtes pas rouge comme ceux que j’aimais, qui me ressemblaient, et qui me paraissaient venir de bien loin au-delà des eaux. D’où venez-vous ? Vous n’avez pas l’éclat des étoiles. Où croissez-vous, et comment êtes-vous venu ici ? J’ai un faible souvenir d’avoir vu un être comme vous, mais il y a si long-temps que je puis à peine me le rappeler. »

« Belle créature, » dit l’étranger, « je viens d’un monde où il y a des milliers d’êtres comme moi. »

« Des milliers ! » dit Immalie ; « qu’est-ce que cela veut dire ? »

— « Cela veut dire beaucoup. »