Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/129

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tout était devenu plus petit : car elle pouvait présentement atteindre au fruit qu’autrefois elle n’obtenait qu’après qu’il fût tombé à terre.

Ici, l’étranger l’interrompit pour lui demander comment elle avait appris à parler. « C’est ce que je m’en vais vous dire, » répondit Immalie. « Je savais parler avant d’être née ; mais du reste je me rappelle que j’avais autrefois avec moi un être qui me ressemblait beaucoup, mais il était noir. Cet être était bien bon ; il prenait soin de moi ; il me caressait ; quand j’étais petite, il m’apportait à manger et à boire, et il me parlait la même langue que vous… Oh ! je me rappelle en effet à présent qu’il m’a dit une fois, tout comme vous,