Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/149

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que l’étranger mit entre ses visites. Une nouvelle inquiétude commença à l’agiter ; et, dans les momens que lui laissaient ses méditations et ses larmes, elle recherchait avec avidité les plus brillans coquillages pour en orner ses bras et ses cheveux. Elle changea tous les jours sa robe de fleurs, et au bout d’une heure elles ne semblaient déjà plus assez fraîches. Puis elle remplissait une large coquille de l’eau la plus limpide, et posait les fruits les plus délicieux, qu’elle entremêlait de roses, sur le banc de pierre de la pagode ruinée. Mais le temps se passait sans que l’étranger vînt la voir. Le lendemain, en revoyant le banquet qu’elle avait préparé la veille, elle pleurait sur les