Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/154

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cope vers le rivage de l’Inde, dont ils n’étaient pas très-éloignés, et Immalie, enchantée, s’écria de nouveau : « Ah ! tout revit, et plus beau que jamais ! Je vois partout des êtres vivans et pensans. Mais que sont donc ces superbes rochers que j’aperçois, et qui ne ressemblent pas aux rochers de mon île ? Leurs côtés sont polis ; leurs sommets sont découpés comme des fleurs. Oh ! que ce monde doit être beau ! Est-ce la pensée qui a fait tout cela ? »

« Attendez, Immalie, » dit l’étranger en lui ôtant le télescope des mains ; « pour jouir de ce spectacle, il faut que vous le compreniez. »

« Sans doute, » répondit Immalie, chez qui le monde sensible perdait peu