Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/201

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au couchant. Un azur pâle brillait au haut des cieux, et ressemblait à l’éclat des yeux d’un mourant. Pas un souffle ne ridait la surface de la mer ; les feuilles se penchaient sans qu’un zéphir vînt les soulever ; les oiseaux s’étaient retirés, guidés par cet instinct qui leur apprend à éviter le terrible combat des élémens. L’aile abattue et la tête penchée, ils se cachaient dans les branches de leurs arbres favoris. La nature, dans ses grandes et terribles opérations, ressemble à un juge qui garde un silence profond, quelques momens avant de prononcer la terrible sentence qui va sortir de sa bouche implacable.

Immalie considérait le spectacle ef-