Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/233

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péta-t-elle en se mettant à genoux, « et je serai à vous pour toujours ! »

Tandis qu’elle parlait, l’étranger s’approcha d’elle avec des sentimens qu’aucune pensée humaine ne pénétrera jamais. Dans ce moment, un léger phénomène vint changer sa destinée. Un nuage obscur couvrit, pour un instant, la lune. On eût dit que l’orage se hâtait de recueillir les derniers restes de sa fureur passée, pour s’évanouir ensuite à jamais.

Les yeux de l’étranger se fixèrent sur Immalie avec un mélange affreux de tendresse et de férocité. Il montra les nuages, et dit : « Épousez-moi par cette lumière, et vous serez à moi aux siècles des siècles ! »