Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/28

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était la meilleure sauvegarde de ma vie.

La joie de mon hôte le rendant communicatif, il m’annonça que le soir même il devait y avoir à Madrid la procession la plus belle et la plus solennelle que l’on n’y eût jamais vue. Le Saint-Office y devait paraître dans toute la pompe et toute la plénitude de sa gloire, accompagné de l’étendard de saint Dominique et de la croix, tandis que tous les ordres ecclésiastiques de Madrid le suivraient avec leurs diverses enseignes. Une garde militaire nombreuse devait protéger le cortége, où se trouverait sans doute toute la population de la capitale. Le but de cette procession était de se rendre dans la principale église pour s’y humilier devant