Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/41

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hurle et se débat en vain. Couvert de sang, défiguré, noirci par la boue et meurtri de coups de pierres, il luttait et rugissait au milieu de ces bêtes féroces, jusqu’à ce qu’un grand cri s’élevât qui fit espérer qu’une scène, aussi horrible aux yeux de l’humanité que honteuse pour la civilisation, prendrait bientôt fin. Les militaires ayant reçu du renfort, arrivèrent au grand galop, tandis que tous les ecclésiastiques, les habits déchirés et les crucifix brisés, faisaient l’arrière-garde, tout brûlans de défendre la cause de l’humanité et d’empêcher qu’une pareille disgrâce ne souillât le nom du christianisme et la nature humaine.

Hélas ! leur interposition ne fit que