Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/42

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hâter la catastrophe. Je vis, je sentis, mais il m’est impossible de décrire les derniers momens de cette scène horrible. Traîné au milieu de la boue et des pierres, ils lancèrent une masse de chair meurtrie contre la porte de la maison où je me trouvais. Sa langue sortait de sa bouche déchirée, comme celle d’un taureau vaincu dans le combat. Un de ses yeux arraché de son orbite, pendait sur sa joue ensanglantée. Il n’avait pas un membre qui ne fût brisé, pas une partie du corps qui ne fût couverte de blessures, et dans cet état pitoyable, il criait encore à haute voix : « La vie ! la vie ! la vie ! miséricorde ! » jusqu’à ce qu’une pierre lancée par une main plus humaine lui ôtâ