Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/69

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« Quoi ! » me dit-il à la fin, en répondant seulement à quelques expressions de mon discours qui paraissaient l’avoir plus frappé que le reste, « es-tu échappé à ce bras qui porte ses coups dans l’ombre ? Es-tu ce jeune Nazaréen qui a cherché un asile dans la maison de notre frère Salomon, le fils d’Hilkiah, qui porte le nom de Fernand Nunez parmi les idolâtres de cette terre de captivité ? Je m’attendais à te voir ce soir ; je savais que tu viendrais manger de mon pain et boire dans ma coupe, et me servir de secrétaire ; car notre frère Salomon m’a fait un grand éloge de tes talens d’écrivain. »

Je le regardais saisi d’étonnement. Je me rappelai alors pour la première