Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/76

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péter au sujet des routes souterraines, au moyen desquelles les demeures respectives des Juifs de Madrid communiquent ensemble, et qui ont jusqu’ici fait échouer tous les efforts et toute l’adresse de l’Inquisition. Je dormis cette nuit, ou plutôt ce jour, car le soleil était déjà levé ; je dormis, dis-je, sur un lit de sangle, dans une chambre petite, mais élevée, et dont les murs, comme ceux de toutes les pièces de cette singulière habitation, étaient garnis de nattes jusqu’à la moitié de leur hauteur. Une seule fenêtre, étroite et grillée, admettait la lumière du soleil, et au doux bruit des cloches, ainsi qu’au bruit plus doux encore de la nature humaine, réveillée et