Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 4.djvu/86

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après une longue et solennelle pause, « tu connaîtras le secret qui depuis tant d’années a été un fardeau insupportable à l’esprit d’Adonias. J’ai travaillé depuis ma jeunesse ; mais le moment de ma délivrance approche et elle ne tardera pas à s’accomplir. Dans les jours de mon enfance, un bruit étrange frappa mon oreille : on me dit qu’un être avait été envoyé sur la terre pour tenter les Juifs et les Nazaréens, et jusqu’aux disciples de Mahomet, dont le nom est maudit dans la bouche de nos frères ; qu’il devait leur porter des offres de délivrance dans les momens d’un malheur en apparence sans remède, à condition qu’ils feraient ce que je n’ose répéter, même dans cette solitude, où