Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/127

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Le mari s’éveilla dès les premières pâleurs du jour. Son beau-père vivait encore. Il secoua sa femme, inquiet de cette résistance du vieux.

— Dis donc, Phémie, i n’ veut point finir. Qué qu’ tu f’rais, té ?

Il la savait de bon conseil.

Elle répondit :

— I n’ passera point l’ jour, pour sûr. N’y a point n’a craindre. Pour lors que l’ maire n’opposera pas qu’on l’enterre tout de même demain, vu qu’on l’a fait pour maître Rénard le pé, qu’a trépassé juste aux semences.

Il fut convaincu par l’évidence du raisonnement, et il partit aux champs.

Sa femme fit cuire les douillons, puis accomplit toutes les besognes de la ferme.

À midi, le vieux n’était point mort. Les gens