Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/129

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Alors ils furent atterrés. Ils restaient debout, au chevet du père, le considérant avec méfiance, comme s’il avait voulu leur jouer un vilain tour, les tromper, les contrarier par plaisir, et ils lui en voulaient surtout du temps qu’il leur faisait perdre.

Le gendre demanda :

— Qué que j’allons faire ?

Elle n’en savait rien ; elle répondit :

— C’est-i contrariant, tout d’ même !

On ne pouvait maintenant prévenir tous les invités, qui allaient arriver sur l’heure. On résolut de les attendre, pour leur expliquer la chose.

Vers sept heures moins dix, les premiers apparurent. Les femmes en noir, la tête couverte d’un grand voile, s’en venaient d’un air triste. Les hommes, gênés dans leurs vestes de