Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/84

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— Oui, père.

— Donc, j’ai pris une petite à Rouen, rue de l’Éperlan, 18, au troisième, la seconde porte – je te dis tout ça, n’oublie pas, – mais une petite qui a été gentille tout plein pour moi, aimante, dévouée, une vraie femme, quoi ? Tu saisis, mon gars ?

— Oui, père.

— Alors, si je m’en vas, je lui dois quelque chose, mais quelque chose de sérieux qui la mettra à l’abri. Tu comprends ?

— Oui, père.

— Je te dis que c’est une brave fille, mais là, une brave, et que, sans toi, et sans le souvenir de ta mère, et puis sans la maison où nous avons vécu tous trois, je l’aurais amenée ici, et puis épousée, pour sûr… écoute… écoute… mon gars… j’aurais pu faire un testament… je n’en ai