Page:Maupassant - Le Horla.djvu/111

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buvait son coup. Mais je ne pensais pas qu’il se serait noyé. Je me disais : « Bah ! ça le rafraîchira ! »

« Je cours donc aux femmes pour les séparer. Et j’en reçois des gnons, des coups d’ongles et des coups de dents. Cristi, quelles rosses !

« Bref, il me fallut bien cinq minutes, peut-être dix, pour séparer ces deux crampons-là.

« J’me r’tourne. Pu rien. L’eau calme comme un lac. Et les autres là-bas qui criaient : « Repêchez-le, repêchez-le. »

« C’est bon à dire, ça, mais je ne sais pas nager moi, et plonger encore moins, pour sûr !

« Enfin le barragiste est venu et deux messieurs avec des gaffes, ça avait bien duré un grand quart d’heure. On l’a retrouvé au fond du trou, sous huit pieds