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PAR UN SOIR DE PRINTEMPS

La vieille fille releva ses yeux inquiets, et répondit de sa voix timide :

— Certainement, je les attendrai.

Et les deux sœurs gagnèrent leur lit.

Alors tante Lison à son tour se leva, et, laissant sur le bras du fauteuil l’ouvrage commencé, sa laine et la grande aiguille, elle vint s’accouder à la fenêtre et contempla la nuit charmante.

Les deux amoureux allaient sans fin, à travers le gazon, de l’étang jusqu’au perron, du perron