Page:Maupassant - Les inconnues, paru dans Gil Blas, 16 octobre 1883.djvu/14

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» Il n’avait guère parlé. Il n’avait fait que me regarder. Il revint le lendemain. Je n’étais pas seule. Il partit presque aussitôt, et il m’écrivit qu’il désirait me voir seule, longtemps.

» Oh ! mais non… Pour rien au monde je n’aurais voulu maintenant me trouver seule avec lui ! Il était trop laid, vraiment trop laid ! Il y a des limites à tout.

» Lui, sans doute, ne me trouvait point si mal qu’il avait craint, car chaque jour il sonnait à ma porte. Je ne le recevais jamais, à moins que je ne fusse entourée d’amis. Et je le voyais s’exaspérer et m’aimer chaque jour davantage, car il m’aimait éperdument.

» J’essayai par mes lettres d’apaiser cette passion inutile. Non je ne pouvais pas y