Page:Maupassant - Les vieilles, paru dans Le Gaulois, 25 juin 1882.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

beaucoup d’esprit, et aussi bien d’autres choses.

Et comme on voudrait connaître celle à qui M. Alexandre Dumas faisait dernièrement une remarquable préface pour un volume de comédies légères qui s’appelle le Théâtre au Salon.

On la dit, celle-là, la plus charmante de toutes. Elle est certes la plus spirituelle et la plus fine, la plus adorée aussi de ses amis.

Et comme, à travers les scènes de ces sautillantes petites pièces, on aime cet esprit marivaudeur et subtil, littéraire à la façon des femmes de lettres, aimable toujours et captivant ; et comme on admire de loin cette ancêtre qui a su rester plus séduisante que la plupart des jeunes femmes, et qui sait être plus agréable à lire que la plupart des auteurs applaudis.

M. Dumas nous apprend que le nom qu’elle signe, Gennevraye, n’est point celui qu’elle porte dans le monde.

Il n’avait point à le dire, nous nous en serions douté.

guy de maupassant