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L’ÉPINGLE


Je ne dirai ni le nom du pays, ni celui de l’homme. C’était loin, bien loin d’ici, sur une côte fertile et brûlante. Nous suivions, depuis le matin, le rivage couvert de récoltes et la mer bleue couverte de soleil. Des fleurs poussaient tout près des vagues, des vagues légères, si douces, endormantes. Il faisait chaud ; c’était une molle chaleur parfumée de terre grasse, humide et féconde ; on croyait respirer des germes.

On m’avait dit que, ce soir-là, je trouverais